Souricette a écrit :J'avais testé ce restaurant l'an passé et fait le buffet du soir. Il y avait la soupe en entrée et ensuite c'était buffet de poisson frais à volonté avec toutes sortes d'accompagnements. Les poissons étaient cuisinés à la minute, en direct devant nous. Une tuerie....
Au bout d'un moment j'ai fini par caler, impossible d'en manger plus, dans la salle les autres clients parvenaient encore à s?empiffrer. Quand je suis allé payer mon repas on m'a demandé pourquoi je voulais m'en aller, ils ont cru que je n'avais pas aimé. Visiblement pour eux j'étais un petit joueur (et les autres clients qui en reprenaient encore et encore leur donnaient raison quelque part) mais j'en pouvais plus. Je me suis promis d'y retourner un jour sans avoir rien mangé le midi cette fois là pour me venger !
Cette année alors que j'envisageais d'y retourner on a appris que la police avait fait fermer le restau et y avait apposé des scellés. Le patron n'avait pas payé ses impôts et à subit une fermeture administrative. Ils ont rouvert la semaine d'après notre départ.
Ouf, il existe toujours, donc
Jour 24 : la route ? Là où on va on a pas besoin, de route
Un chocolat gratuit à celui ou celle qui me trouvera la référence cultissime servant , à son mot défendant, de titre à ce vingt-quatrième jour de compte-rendu.
(en même temps, avec Google c?est trop facile)
(y?a que pour les plantes de Yann que Google ça te sert à rien)
(encore que j?ai pas essayé, tiens?)
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(ah non, ?marche pas :-/)
Alors, que vous avais-je vanté pour ce jour 24 ?
Le Hornstrandir.
C?est-à-dire THE réserve de la Islande.
Absolument.
Le machin ou la roue de la voiture de l?homme n?a plus mis le pied depuis longtemps (voire n?y est jamais allée).
Le fond du fond du monde. Valenciennes pour le Niçois. La fin de la ligne 1 du métro pour le Bruxellois. La fin de toutes les Terres connues, du milieu, d?Asgard et d?ailleurs que même Bilbo il y est jamais allé.
Loin quoi.
Voyez la carte : cet endroit est tellement éloigné qu?on ne peut même pas y aller en Titine.
C?est donc avec regret et déchirement que nous laisserons notre si fidèle compagne, au port.
Attachée à une bitte qui passait par là.
(je crois que je vous l?ai déjà fait le coup de la bitte, non ?)
(oui je sais)
(quand je pense que ça veut dire « s?il vous plaît » en allemand?)
(Ah Angela, ça ne doit pas être facile tous les jours)
Il me vient plein d?allusions intéressantes à base de boules mais bon, passons
Titine avait les glandes.
(c?est imagé, hein, la langue française ?)
Mais je m?emporte, je m?emporte.
Je vous narre déjà le port alors que je ne vous ai même pas raconté le départ.
Nous nous sommes donc levés à 5h29.
Non non, il n?y a pas d?erreur.
5h29 les gars. Genre même en Islande, un premier août, le soleil est toujours à dorer la surfeuse australienne à cette heure-là.
Eh bien nous, nous étions là, bon pied bon ?il (ou du moins le plus possible), prêts à affronter les éléments, le froid, la pluie et la jungle remplie de phoques assoiffés de sang.
Grosse déception au camping : on n?est pas le seuls à se lever aussi tôt.
C?est à vous dégoûter des exploits matinaux. C?est des facteurs en vacances ou quoi ? Mais qui êtes vous pour pourrir comme ça le petit bonheur matinal de deux touristes belges plus habitués à dormir à cette heure-là qu?à se lever ? Je crois que la dernière fois que j?ai vu s?afficher 5h29 sur une montre c?était à un retour de nouvel an (c?est bien la première fois que je faisais l?ouverture de la boulangerie).
(je vous l?avais pas déjà raconté ça ?)
(c?est ça le problème qu?on on fait pas beaucoup d?exploits, on se répète)
Enfin bref.
On est pas là pour maudire les insomniaques.
On ne partira qu?à 7h du camping. Je ne sais pas ce qu?on a foutu entre 5h29 et 7h, mais bon.
On arrivera 5? plus tard à la réception de Borea, où l?on avait rendez-vous car?
figurez-vous que?
avec le recul c?est drôle?
voire inconscient de leur part?
Ils devaient nous confier les PIQUE-NIQUES de tous les participants !
Malheureux.
(je jure j?ai touché à rien !)
Nous recevons donc la lourde tâche d?amener toutes ces bonnes choses à bon port, ce qui est, pour une fois, le cas de le dire. En fait la dame pensait devoir nous conduire au port : elle s?épargnera donc le trajet.
Et ça sent super bon le pain frais dans la rue? mmhhhh?
Heureusement, le lunch pack n?est pas trop imposant.
C?est que j?ai un sens des priorités particulier quand il s?agit de partir « randonner ». Curieusement je pense systématiquement que j?aurai moins faim et moins soif que quand je glande derrière mon pc toute la journée.
Les mauvaises langues diront que c?est par manque d?habitude.
Certes.
Mais quand même.
J?ai dans mon sac, un appareil photo, 3 objectifs, une camera, un micro, un GPS de voiture (j?avais oublié ça, tiens

), un disque dur? mais aussi quelques trucs utiles comme des barres de céréales, des mouchoirs, un poncho, une couverture de survie (qui ne se mange pas : je ne vois pas pourquoi on appelle ça une couverture de survie) , deux tubes de crème solaire (soyons prudents) et une mini-pharmacie.
L?année prochaine je passe au m4/3 (c?est une référence de technophile photographe)
Bon, allez, trêve de confiseries, on doit filer à Bolungarvik nous. C?est qu?il ne faudrait pas rater le départ : on a rendez-vous à 7h30 pour prendre le (petit) bateau (toi toi mon toit, donc avec les fourmis en l?air et tout le toutim - non non, je vous assure, tout ceci a un sens

, y?a un deuxième chocolat à gagner).
Le temps est couvert.
Le plafond est bas, très bas même.
C?est graphique, mais pas enthousiasmant.
Quoi qu?il en soit nous embarquons dans le frêle esquif comptant royalement 6 places assises couvertes et un plateau de capacité variable, en fonction du temps, des vagues et de la corpulence des passagers (je dis des vagues parce que parfois ils doivent en perdre, des passagers).
On embarquera aussi des kayakistes avec leur kayaks.
Comme on est arrivé un peu avant 7h30, on aura encore la chance de pouvoir se mettre à l?intérieur.
Normalement la traversée Bolungarvik - Hesteyri dure 45?. On a mis une petite heure il me semble. On a fait un petit stop pour?.. déposer une dame en cours de route.
Sur la terre ferme hein.
Mais en cours de route !
La voilà donc, embarquant à bord d?un zodiac avec son sac à main aussi naturellement que si elle prenait le bus, pour gagner la terre ferme. Le zodiac étant conduit par le « second » du bateau (enfin, le mec qui ne conduit pas quoi). Le bateau ayant déjà copieusement raclé le fond bien avant de s?approcher sérieusement du bord.
Pratique, les bateaux taxis
(en regardant bien on voit la dame qui s?éloigne, j?espère qu?elle n?a pas oublié le sel)
Nous on continue notre petit bonhomme de chemin vers Hesteyri.
Pour finalement arriver au port d?Hesteyri.
Enfin, le port, l?embarcadère.
(comme ça vous voyez le bateau aussi

)
La personne qui nous accueille vit là pour l?été, dans sa tente, plantée dans le terrain de camping. Certes les WC sont à la mode Laki, mais il y en a.
Le mec travaille pour une agence environnementale et nous explique les balades à faire dans le coin, en nous montrant la carte.
Vous verrez ainsi aussi où se trouve Hesteyri dans le Hornstrandir.
Le Hornstrandir c?est donc cette région de l?Ouest de l?Islande qui est une énorme réserve naturelle inaccessible par la route (bien que ce ne soit pas une île, mais y?a juste pas de routes).
[tiens oui, y?a pas de « d » après le « y » dans Eymundsson, et vous me dites rien vous !]
[non non, ça n?a rien à voir, c?est juste que j?y pense là tout de suite]
Attention, ça a été habité jusque dans les années 50. Mais même à cette époque je ne pense pas que la voiture allait jusque là.
Déjà, un endroit pas accessible en voiture, ça me dépasse.
Le Hornstrandir :
Et Hesteyri :
On est donc loin d?être au point le plus éloigné.